La loi d’attraction
ou faire le vide pour faire le plein
 
(à lire à haute voix)
 
L’Oie se sent accomplie, car son cycle prend fin
Douzième numéro complétant l’harmonie
Comme les heurs du jour, la sienne sonne enfin
Mais un nouveau départ, consacre l’infini
 
Dans un éther brûlant, elle se meut non sans peine
Non contente de voir le verre à moitié vide
L’Oie sort triomphante du jardin hespéride,
S’avance vers Cerbère, épreuve herculéenne,
 
Seulement l’hiver approche et l’Oie, engourdie,
migre d’un vol hardi, en direction du Sud
Vers le sous-continent, pleine de frénésie
Recul apodictique, elle prend de l’altitude.
 
Dans ce moment d’affût, demain semble indécis
L’Oie, magnanime, déplore nos vaines errances,
Contant humblement dans cette duodécie
Son constat de la vanité de l’existence.
 
Quentin Marion,
avec l’aide précieuse d’une Gansmutter.